Via Reporterre (parceque on a pas le temps de faire mieux et parceque Reporterre c’est super)
En février, la justice avait donné raison une première fois aux défenseurs des jardins ouvriers d’Aubervilliers. La mairie avait tout de même fait le choix de poursuivre les travaux. Elle s’est fait rattraper, le 9 mars, par une condamnation.
Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), reportage
«La maire a dit qu’elle ne vous recevrait pas, s’agace un vigile. Elle n’est pas ici de toute façon!» La vingtaine de défenseurs des jardins ouvriers des Vertus tente de pénétrer dans l’enceinte de la mairie d’Aubervilliers, en vain. Deux hommes en tenue sombre bloquent la porte d’entrée, ne laissant qu’un mince filet d’air pour poursuivre les négociations enflammées. «Tant pis! Sûrement s’en veut-elle d’avoir commis une si grosse erreur, s’écrie Viviane, sourire aux lèvres. On fera la photo sans elle!» En rang d’oignons sur le parvis de l’hôtel de ville, les militants immortalisent cette nouvelle victoire juridique contre la bétonisation des jardins, les poings brandis vers le ciel.
La veille, mercredi 9 mars, la cour administrative d’appel de Paris a confirmé l’obligation de la mairie d’Aubervilliers de suspendre immédiatement les travaux de la piscine d’entraînement des Jeux olympiques de Paris 2024. Un mois plus tôt, le 10 février, la même cour avait déjà statué sur l’irrégularité du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de Plaine commune. Les juges exigeaient alors la remise en conformité de ce document de planification de l’urbanisation, qui autorisait à tort l’aménagement de