Soirée bilan des JOP

Le 16 novembre, nous organisons une soirée pour présenter en détail le bilan que nous tirons de ces Jeux de Paris. Loin des bienfaits vantés dans la presse et de la liesse propagé par la compétition, les Jeux de Paris ont été un saccage total, que ce soit en terme économique, social, écologique, démocratique ou de validisme.

On vous attend nombreu.ses pour tirer les conclusions des Jeux de Paris avec nous !

à partir de 18h à l’Aéri (57 rue étienne marcel, montreuil)

Soirée à prix libre et accessible PMR

Toxic tour du canal de st denis

Le 8 août, notre toxic tour a été interdit par la police et une amende de 135 euros a été mise aux participant-es. 3 personnes ont été emmenées au comico et l’une d’elle a fait 7 heures de garde à vue pour ça. Voici le texte de ce toxic tour interdit : https://saccage2024.noblogs.org/files/2024/09/Toxic-Tour-Olympique-sur-le-Canal-de-St-V23.pdf

Les JOP de la répression II

A trois jours de la fin des Jeux olympiques, la répression des militant.es se poursuit.

Alors que, déjà la semaine dernière, trois militant.es ont été abusivement interpellé.es en marge d’un Toxic tour qui, par ailleurs, a pu se dérouler sans encombre, à nouveau la police a empêché le déroulement de celui que nous avions prévu hier — l’ironie de l’histoire tient à ce que le thème de cette déambulation dans Saint-Denis portait sur la répression policière.

Alors qu’une vingtaine de personnes, journalistes dont des internationaux et des militant.es, étaient réunies et se dirigeaient tranquillement vers le canal, la police a décidé de bloquer l’avancement du petit groupe pendant plusieurs dizaines de minutes. Ce qui marque un premier abus.

Au bout de quelques dizaines de minutes, nous avons été « nassé.es » et toutes les personnes sans carte de presse ont été verbalisées pour « participation à une manifestation interdite ». En effet, on découvrira plus tard que le préfet de police de Paris a pris la veille au soir, le plus tard possible, un arrêté d’interdiction du Toxic tour.

Cette pratique consistant à prendre très tard un arrêté d’interdiction est par elle-même attentatoire aux droits fondamentaux car elle ne laisse pas le temps de faire le recours normalement ouvert contre ce type de décision administrative. Cet abus est visiblement courant. L’arrêté lui-même est un tissu de contre-vérités qui ne peut pas masquer sa nature réelle, une manœuvre pour empêcher des citoyen.es pacifiques, mais déterminé.es, d’exercer leurs droits. En effet, l’arrêté fait comme si un Toxic tour était une manifestation, ce qu’il n’est pas. Rappelons une fois encore qu’il s’agit d’une déambulation destinée à informer les journalistes et n’est nullement soumis à obligation de déclaration. L’arrêté fait mine de craindre une atteinte possible aux installations olympiques, ce qui n’a jamais été le cas.

Une personne a été placée en garde-à-vue pendant près de sept heures et deux autres ont été retenues plusieurs heures pour « contrôle d’identité », ce qui là encore est abusif. Enfin, l’ensemble des personnes présentes sans carte de presse, n’ayant pas pu se dérober, ont fait l’objet d’une verbalisation de 135 euros. Ce sont 17 verbalisations desquelles la préfecture se gargarise.

Il s’agit bien d’une intimidation et de pratiques arbitraires. La Défenseure des droits est saisie et nous contesterons l’ensemble de ces sanctions administratives dont le seul but est d’empêcher les citoyen.es d’exercer leurs droits, particulièrement celui d’informer la presse de ce qui se passe réellement derrière la façade rutilante de Jeux qui, à aucun moment, n’ont été « inclusifs » et encore moins respectueux des droits comme ils prétendent l’être.

Les journalistes présent.es et témoins de ces pratiques indignes repartiront édifié.es sur la réalité des pratiques policières d’un pays comme la France qui continue de se targuer d’être « le pays des Droits humains », mais dont ils et elles reporteront dans leur pays qu’il est devenu celui de l’arbitraire administratif.

Ni le ministre de l’Intérieur démissionnaire ni l’administration policière ne doivent imaginer avoir trouvé le moyen de nous faire taire.

Au sujet du harcèlement que subie Imane Khelif

Ce 1er août 2024, quelques jours après le début des Jeux Olympiques, la boxeuse algérienne Imane Khelif concourt et remporte le combat contre son adversaire italienne. Rien d’étrange jusqu’à là dans une compétition sportive. Seulement, le physique de l’athlète va être pointé du doigt et scruté sur les réseaux sociaux. Elle ne paraît pas assez féminine et est rapidement accusée d’être une femme trans (ou un homme comme aiment le dire les transphobes). Ce n’est pas le cas, Imane Khelif est une femme cis genre hyperandrogine.

Des personnalités déjà connues pour leurs prises de position transphobes et réactionnaires comme l’autrice JK Rowling et la cheffe du gouvernement d’extrême droite italien Giorgia Melonie participe elles aussi à ce harcèlement médiatique. Ces internautes justifient régulièrement leurs remarques en expliquant que c’est pour « protéger les femmes » qu’iels font ça. Ne nous trompons pas, ces gens-là détestent les femmes.

Comme dans les précédentes éditions des Jeux Olympiques et Paralympiques, et les précédentes compétitions sportives à forte audience, le monde entier se permet d’exprimer son avis sur le physique des athlètes, les voulant hyper féminines et correspondant le plus possible aux normes de beauté occidentales. Et quand elles ne correspondent pas à ces normes elles sont scrutées et jugées comme si elles n’étaient que des corps destinés à plaire aux spectateur.ices et à rendre bien à l’écran. Cet effet est d’autant plus présent quand les femmes en question ne sont pas blanches, ce qui est renforcé par un racisme décomplexé. En mettant en danger la carrière et surtout la vie de la boxeuse algérienne et musulmane, ce harcèlement montre (encore une fois) que les vies des personnes racisées sont moins importantes que celles des personnes blanches.

La situation des personnes intersexes, des personnes trans et des femmes hyperandrogines prouvent encore une fois que les catégories « homme » et « femme » utilisées par les organisateurs de compétitions sont dépassées et vouées à disparaître car correspondant davantage à leurs fantasmes et aux préjugés qu’à une réalité bien plus fluide.

 

 

 

 

TOXIC TOUR – Le Canal St Denis sous occupation Olympique.

En marge de notre dernier Toxic Tour deux journalistes et un.e de nos militant.es ont été arbitrairement placés en garde à vue pendant 10h.

Alors que les Toxic tours ne sont que des déambulations ayant pour but de montrer différents lieux des Jeux olympiques afin d’en documenter les impacts néfastes, plus de 30 CRS et 4 cars de police, ont été utilisés pour procéder au contrôle de trois personnes pacifiques qui ne menaçaient en rien la tranquillité publique.

Sans aucun fondement sérieux, les policiers ont décidé d’un placement en garde a vue pour « attroupement en vue de commettre des dégradations », au cours de laquelle une prise empreintes et d’ADN a été réalisée par la force. Lors de la garde à vue, les questions posées par les policiers étaient d’ordre politique : « êtes vous alter mondialiste » , « êtes vous anticapitaliste », « adhérez vous à des thèses de gauche ou d’ultra gauche » pour n’en citez que quelques unes. Elle portaient également sur le droit de manifester puisqu’il a été demandé si les interpellés avaient « déjà organisé/déclaré des manifestations »
Finalement, la garde-à-vue s’est terminée sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre les personnes arrêtées, preuve supplémentaire qu’il s’agissait en réalité d’une tentative d’intimidation.

Pour dénoncer cette grave atteinte à nos libertés, nous organisons un nouveau Toxic Tour. Cette fois axée sur « l’occupation olympique », la police et ses exactions, les expulsions etc.
En présence des journalistes placé.es en garde à vue, nous raconterons les récits de violences, de privation de liberté et d’expulsion olympique en parcourant le canal St Denis, devenu symbole.

Rendez-vous ce jeudi 08 août à 10h au métro Porte de Paris.

Voir notre communiqué suite aux arrestations.

Vidéos

Retrouvez toutes les vidéos du collectifs :

  • Vidéo de la Conférence de Presse Internationale donnée le 22 Juillet dernier, à la veille de l’ouverture des Jeux de Paris 2024 :

 

  • Vidéo des Rencontres Internationales anti-olympiques organisées en 2022 à Paris 8 avec de nombreux collectifs anti-jop venu d’autres pays nous raconter leur lutte :

Podcast

Retrouvez ci-dessous les liens vers les podcast et les émissions de radios auxquelles nous avons participé :

Radio Cause Commune – Émission Un Coin quelque part : reportage à la Contre Cérémonie d’ouverture organisé le 25 Juillet : https://cause-commune.fm/podcast/un-coin-quelque-part-83/

Radio Cause Commune – Émission Accords aux corps : voyage au bout de la Paralympie : https://cause-commune.fm/podcast/accords-aux-corps-49/

 

Le Grain de Son, émission d’Attac : les JO, c’est pas JOJO. Podcast en 4 épisodes : https://attac63.site.attac.org/podcasts/le-grain-de-son/article/les-jo-c-est-pas-jojo

 

Radio galoche. Débat sur les saccages olympiques : https://galoche.online/author/293/saccage-2024

Radio Canut et Minuit décousu. Documentaire audio sur les différents saccages des JOP :  https://radiocanut.org/emissions/minuit-decousu/article/on-hait-les-champions-minuit-decousu-a-23h

 

Radio l’Envolée (émission de radio et journal qui donne la paroles aux prisonnier.es) : émission hebdomadaire qui invite Saccage 2024 pour parler de la répression lié au JOP et de la VSA : https://lenvolee.net/2024/07/07/lettre-de-redoine-faid-des-nouvelles-de-kemi-une-lettre-de-poitiers-vivonne-des-flics-en-roue-libre-saccage-2024-contre-des-jop-policiers-et-antisociaux/

 

Radio Parleur, émission Penser les Luttes : débat avec un membre de Saccage 2024 et Jade Lindgaard pour son livre Paris 2024, une ville face à la violence olympique : https://radioparleur.net/2024/02/12/a-quoi-ca-sert-de-se-mobiliser-contre-les-jop-2024/

 

France inter : avant les Jeux, retour sur les chantiers des Jo en seine st denis : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/je-reviens-du-monde-d-avant/je-reviens-du-monde-d-avant-du-dimanche-21-juillet-2024-5753505

 

Radio PFM : Entretiens avec Natsuko du collectif Saccage 2024 et Jade Lindgaard, journaliste pour Mediapart, qui vient de publier « Paris 2024, une ville face la violence olympique » (éditions Divergences) : https://www.radiopfm.com/webradio/podcast/1878

Radio FPP – Émission la Jungle des luttes : émission autour du triangle répressif des lois Darmanin / Kasbarian-bergé et Loi Olympique 2 : http://lajungledesluttes.blogspot.com/2023/02/la-jungle-des-luttes-20-fevrier-2023.html

Radio FPP – Émission la Jungle des luttes : « Corp hors Jeux », émission autour de la revue Z spécial JOP. Discution avec le collectif anti-validisme « Les Dévalideuses » : http://lajungledesluttes.blogspot.com/2024/05/la-jungle-des-luttes-20-mai-2024.html

Les Jeux des arrestations arbitraires

Voici notre communiqué sur la garde à vue inadmissible dont ont été victimes hier un membre de saccage 2024 et deux journalistes, alors qu’ils participaient à un toxic tour ! La répression des militants doit s’arrêter ! Les JOP ont le droit (et doivent) être critiquées !

Les Jeux olympiques des arrestations arbitraires

Hier, à la marge d’un toxic tour organisé par Saccages 2024, un membre de Saccages 2024 ainsi que deux journalistes on été interpellés et mis en garde a vue pendant plus de 10h.

Les toxic tour, rapellons-le, ne sont que des déambulations ayant pour but de montrer différents lieux des Jeux olympiques, pour documenter les impacts néfastes des grands projets inutiles et imposés. Ils s’inscrivent dans une longue tradition militante d’information citoyenne.

Plus de 30 CRS, 4 cars de police, ont été utilisés pour procéder au contrôle de trois personnes pacifiques qui ne menaçaient en rien la tranquilité publique.

Les agents de police ont mené un contrôle d’identité pendant plus de deux heures. Ce contrôle, que rien ne peut justifier, s’est accompagné de tentatives d’intimidation alors que des agents en civil prenaient des photos des visages, sans doute pour alimenter un de ces nombreux fichiers policiers qui désormais pullulent. Prenant prétexte de la possession de quelques tracts appelant à un événement passé (la manifestation du 25, par ailleurs déclarée et légale) ainsi que de quelques stickers, les policiers ont décidé d’un placement en garde a vue pour « atroupement en vue de commettre des dégradations »

La police a procédé à une prise forcée d’empreintes et d’ADN — alors même qu’à de nombreuses reprises la justice a invalidé la prise d’ADN et que celle-ci ne peut pas être forcée.

Lors de la garde à vue, les questions posées par les policiers étaient d’ordre politique : « êtes vous alter mondialiste » , « êtes vous anticapitaliste », « adhérez vous à des théses de gauche ou d’ultra gauche » pour n’en citez que quelques unes. Elle portaient également sur le droit de manifester puisqu’il a été demandé si les interpellés avaient « déjà organisé/déclaré des manifestations »

La garde-à-vue a duré plus de 10 heures.

Cette arrestation relève de l’intimidation contre des citoyen-es qui entendent simplement jouer leur rôle de citoyen-es. Elle est inadmissible et porte atteinte aux libertés fondamentales comme à celle d’informer puisque des journalistes ont également été retenus. Preuve supplémentaire qu’il s’agissait d’une intimidation, seules 3 personnes ont été interpellées de manière totalement arbitraire, le toxic tour s’étant quand à lui poursuivi sans trouble.

Nous constatons une fois de plus que les Jeux olympiques sont l’occasion de regressions inquiètantes de l’exercice des libertés publiques et qu’ils servent de prétexte à une police de plus en plus hors de contrôle d’agir en piètinant les principes de droits les plus fondamentaux. A l’heure ou le ministre de l’intérieur d’un gouvernement démissionnaire se vante du nombre de garde-à-vue opérées, celle-ci démontre s’il en était besoin que l’état de droit n’est pas respecté.

Nous nous réservons de mener toute action de droit contre ces abus manifestes.