Valentin Sansonetti a dédié une partie de sa jeunesse au tennis de haut niveau. Puis, il en a entrepris la critique méthodique, en proposant un autre horizon, non-capitaliste, au sport. Il le raconte dans une conférence gesticulée passionnante et, pour Frustration, relate son expérience et ses constats :
Je suis un ancien sportif, âgé de 26 ans. Que les choses soient claires, je n’ai jamais été professionnel, et je n’ai jamais connu les structures les plus élitistes du tennis : le Pôle France de Poitiers ou l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) par exemple. Mais, j’ai été « repéré » à l’âge de sept ans et j’ai intégré la ligue de tennis de Seine-et-Marne. Le rôle des ligues est simple : détection précoce et entraînement intensif des enfants en vue de les amener au haut niveau. À cet âge, je faisais environ dix heures de tennis et d’entraînement physique par semaine. Je n’ai pas tenu longtemps. Le corps est mis à rude épreuve et les risques de blessure sont donc omniprésents. Pour ma part, j’ai eu la maladie de Sever (qui se caractérise par des douleurs aigues au niveau des talons liées à la croissance et à des chocs intenses et répétés) dès huit ans.
Mais le corps n’est pas le seul à souffrir. La pression de l’institution envers les joueurs·joueuses et les familles est particulièrement destructrice. Il s’agit de faire beaucoup de …
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