Le samedi 16 octobre, le collectif Saccage2024 vous propose une journée de discussion pour organiser la suite de la lutte contre le monde sécuritaire, bétonneur, gentrificateur, compétitif et anti-démocratique qu’accélère l’arrivée des JO en 2024 à Paris. Ça se passera à partir de 11h sur Pantin/Aubervilliers.
Saccage2024 rassemble des collectifs et des personnes qui luttent contre les effets sociaux, économiques et écologiques dévastateurs des Jeux Olympiques. Après une première année d’actions diverses (toxic-tours, occupation des Jardins d’Aubervilliers, collages, production de ressources, etc.), et alors que la communication autour des JO de Paris s’amplifie chaque jour, quel discours et quelles nouvelles actions souhaitons-nous ? Comment s’organiser pour lutter contre cette machine et ses dégâts ?
Toutes les personnes intéressées pour rejoindre cette lutte sont bienvenues : l’idée est à la fois de faire un bilan sur l’année écoulée, et de donner une nouvelle impulsion et orientation au collectif.
Au programme :
11h – 13h30 / Tour des envies et perspectives de chacun-e
13h30 – 14h30 / Déjeuner à partir de récup’ alimentaire
14h30 – 16h / Se mettre d’accord sur les différents objectifs
16h30 – 17h30 / En pratique, comment on s’organise
18h – 20h / Pot de fin
Cet été, les jeux de Tokyo ont été maintenus malgré la pandémie et l’opposition largement majoritaire de l’opinion, notamment celle du personnel de santé. D’ici 2024, ce sera la Seine Saint-Denis qui sera le terrain de jeux du comité international olympique. La construction d’un « village olympique » qui expulse un foyer de travailleurs migrants à Saint-Ouen, un échangeur autoroutier qui densifie le trafic au niveau du quartier Pleyel à Saint-Denis à proximité de l’école du quartier, des piscines d’entraînement des JO qui risque de bétonner les jardins ouvriers à Aubervilliers et une grande partie d’un bois à Taverny, le « village des médias » qui bétonne et gentrifie une partie du parc Georges Valbon… Et la liste est loin d’être finie.
Chaque fois, les JO servent de prétexte pour justifier des projets inutiles, et à couler du béton. Cela se fait avec la complicité des élu-es de tous bords, et le sourire épanoui des promoteurs. Les JO sont aussi de façon plus générale un accélérateur des projets du Grand Paris (« vite ! finissons le métro, la gare, la route, le centre commercial, avant que les JO ne commencent »). Mais les saccages des JO ne se limitent pas à la bétonisation et à la gentrification : surveillance de masse, promesses d’emplois trompeuses, détournement d’argent public et culte de la performance font également partis du programme. Tout cela est permis et accéléré par l’état d’exception olympique mis en place depuis le vote de la « loi olympique » en 2018 en France…
Un grand travail d’enquête, de vulgarisation de l’information, d’organisation d’actions, est à faire d’ici 2024 et au-delà. Discutons-en le samedi 16 octobre à partir de 11h sur Pantin/Aubervilliers.