Travaux suspendus, et ça tombe bien !
La Cour d’appel de Paris a suspendu temporairement les travaux du village des médias en Seine-Saint-Denis.
- Ça tombe bien, car ce village des médias est une opération de la SOLIDEO pour pouvoir offrir ces hectares de domaine public aux promoteurs et bétonneurs.
- Ça tombe bien car pour une fois, la justice donne un petit temps de répit aux espèces qui vivent dans le parc, et aux habitant-e-s des alentours qui sont privé-e-s de cet espace de respiration et de pratique sportive.
- Ça tombe bien, car bétonner un parc public et gentrifier agressivement, c’est pas la chose à faire, surtout en pleine pandémie et quand le dérèglement climatique menace particulièrement les zones urbanisées.
- Ça tombe bien, car ça nous laisse du temps pour nous mobiliser … la bataille est loin d’être finie !
Pour en savoir plus :
JO-2024 : la justice administrative suspend les travaux du village des médias en Seine-Saint-Denis
Article Le Parisien du 06 avril 2021
La justice administrative a suspendu, ce mardi, en référé, les travaux du village des médias des Jeux olympiques de Paris-2024, prévu sur l’Aire des Vents, à Dugny (Seine-Saint-Denis), selon une information de l’AFP.
Le projet contesté consiste en la réalisation d’ un nouveau quartier de 1-300 logements, dont 700 seront livrés en 2024, pour l’hébergement des journalistes le temps des compétitions.
La Cour administrative d’appel de Paris a plus précisément suspendu une partie de l’autorisation environnementale délivrée en novembre 2020 par le préfet de Seine-Saint-Denis. « Il est enjoint à la Société de livraison des ouvrages olympiques de donner instruction à ses co-contractants afin qu’ils cessent tous travaux », a-t-elle indiqué dans son ordonnance.
Un tiers du site avait été déclassé du domaine public et vendu le 10 décembre dernier par le département au profit de la Solideo, la Société de livraison des ouvrages olympiques, pour 6,9 millions d’euros.
«Un corridor écologique naturel »
Une décision considérée par les défenseurs de l’environnement comme une « amputation » du parc départemental Georges-Valbon, situé en bordure. L’Aire des Vents est considérée par les défenseurs de l’environnement comme un « corridor écologique naturel ».
L’antenne locale du Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE 93) et plusieurs regroupements d’habitants avaient déposé fin décembre un référé-suspension devant la cour administrative d’appel de Paris, instance compétente pour les contentieux liés aux JO 2024.
« On a opté pour une procédure d’urgence, qui accompagne un recours au fond en annulation du déclassement et de la cession des terrains », précisait à l’époque Me Pierre Heddi, l’avocat des opposants. Début février, la justice administrative avait rejeté leur pourvoi.Newsletter L’essentiel du 93Un tour de l’actualité en Seine-Saint-Denis et en l’IDF
MNLE 93 et le Collectif pour le Triangle de Gonesse ont alors déposé un nouveau recours. Ces organisations, accompagnées dans leur démarche par 36 personnes, riverains et usagers du parc, avaient doublé cette procédure d’un référé-suspension, qu’un juge des référés a approuvé ce mardi.
Ce dernier a estimé que l’arrêté préfectoral visé, dans la dérogation qu’il accorde à l’interdiction d’atteinte à des espèces protégées, ne satisfait pas en l’état les dispositions du Code de l’environnement.
Contactée par l’AFP, la Solideo n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat.