Bénévolat ou travail dissimulé ?

En règle générale, les « volontaires » ne se mobilisent pas pour des événements à but lucratif.

Or, Il y a bel et bien des intérêts économiques aux Jeux Olympiques et leurs promoteurs ne le cachent pas. Combien de fois on a entendu : « Les JO sont une grande opportunité économique pour la France » ? Prenons un exemple de la sécurité : Selon la liste des lots de « PRESTATIONS DE SERVICES DE SÉCURITÉ PRIVÉE« , le contrat pour la gestion des accès piétons à un site olympique monte à 3 230 000 €. Cette liste des lots contient 152 lots comme ça pour deux semaines. Il est clair que les JO sont une grande opportunité économique pour l’industrie de la sécurité privée en France.

Sans oublier que les JO donnent une juteuse opportunité à certains – prestataires de surveillance, grande marque de soda, entreprises du BTP, agences publicitaires. Le Comité international olympique lui-même gagne des milliards d’euros avec les droits de diffusion audiovisuelle. Dans ce cas, comment peut-on justifier la mobilisation des 30 000 – 40 000 des jeunes « volontaires » dans le département le plus pauvre en France hexagonale ?

D’ailleurs, la gestion des dizaines des milliers de « volontaires » est une opération très compliquée pour les organisateurs. Pour les JO de Tokyo, il y a eu d’énormes gaspillages alimentaires pour nourrir les « volontaires », à cause des complexités logistiques. Si le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Tokyo avait choisi de payer des salariés et de fournir des tickets restaurant, il aurait pu éviter un tel gaspillage.
Il n’est pas anodin non plus que ce soit à des personnes éloignées de l’emploi (des jeunes, des étudiant.es, des personnes en mission locale) souvent dans une précarité financière importante à qui on demande de travailler gratuitement, sans cotiser et sans être protégé par le droit du travail. Déjà mal payés dans des missions intérimaire ou dans des contrats précaires, on leur propose de ne plus être payés du tout…

Nous, le collectif Saccage 2024, proposons que le département Seine-Saint-Denis embauche et forme les 30 000 – 40 000 jeunes, pour un événement clairement à but lucratif en réalité.
Nous invitons toutes les personnes révoltées par ce sujet, et par les autres incohérences et saccages que les Jeux Olympiques vont provoquer à nous rejoindre.

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