La CGT doit intervenir pour que les bénévoles des JO soient salarié·es

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La CGT doit intervenir pour que les bénévoles des JO soient salarié·es

Les Jeux olympiques seront l’un des sujets importants de mobilisation syndicale ces prochains mois. Parmi les sujets à travailler, les accidents de travail sur les chantiers, le logement, les atteintes à l’environnement, la situation des travailleurs et travailleuses des zones concernées par les Jeux, les congés des agent·es des services publics, etc. Mais aussi la question des dizaines de milliers de « bénévoles » appelé·es à faire tourner l’organisation de l’événement : c’est là une attaque profonde au statut de salarié·e. C’est pourquoi nous relayons la note très complète sur le sujet rédigée par le syndicat CGT Travail, emploi et formation professionnelle : il fournit tous les arguments juridiques pour …

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Pas de bénévoles pour les JOP 2024 : un tutoriel pour gâcher leur campagne de travail dissimulé

Le recrutement de 45 000 volontaires pour les JO 2024 est en cours, mais des organisations dénoncent une « présomption de salariat totale » dans cette tribune. « Comment peut-on laisser outrepasser le droit du travail ? »

Pour certains « postes », des compétences spécifiques sont même demandées (médecine, langues…). Les bénévoles auraient des fiches de postes, des missions, des supérieurs hiérarchiques et leur présence serait essentielle au bon fonctionnement des Jeux. Les « volontaires » seraient donc à la disposition du COJOP, exécuteraient leur prestation en se conformant à des directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles : la présomption de salariat est totale. Parallèlement, de nombreux volontaires en service civique sont mis à disposition du COJOP pour prôner les valeurs olympiques dans tout le territoire, à travers le programme « Génération 2024 ».

Profits pour les entreprises du BTP, de l’immobilier et des technologies sécuritaires

Comment un mégaévènement sportif aussi lucratif pour ses organisateurs et ses sponsors peut-il reposer sur tant de bénévoles et de service civiques ? Rémunérer au SMIC horaire toutes ces personnes reviendrait pourtant à ……

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Fraudes a la pelle sur les chantiers des JO

Après la découverte en mars de travailleurs sans papiers sur le chantier du Village des athlètes construit pour les prochains JO, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour « travail dissimulé en bande organisée ». Plongée dans l’univers interlope de ces micro-entreprises aux relents mafieux.

La charpente du réseau était archaïque, déjà chancelante. Un coup de marteau a précipité son écroulement. Le 8 juin dernier, le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour « emploi d’étrangers sans titre », « recours au travail dissimulé » et « exécution en bande organisée d’un travail dissimulé » ; les investigations en cours sont confiées à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

L’affaire s’est nouée sur le chantier du Village des athlètes, à Saint-Ouen, une infrastructure centrale des jeux Olympiques de Paris 2024. Le 24 mars dernier, alertée par la CGT, l’inspection du travail y recensait lors d’un

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Sur le chantier des JO de Paris, des travailleurs sans-papiers exploités espèrent une embauche

Le chantier de construction des Jeux olympiques de Paris devait être exemplaire. Pourtant, l’inspection du travail a révélé, fin mars, que des travailleurs sans-papiers avaient été embauchés sur le site par un sous-traitant de GCC, grand groupe de BTP, donneur d’ordres sur le chantier du village olympique. Ces travailleurs ont pu être régularisés rapidement après l’inspection. Ils réclament aujourd’hui leur embauche par GCC.

La spécialité de Moussa, c’est les planchers. C’est généralement ce dont il s’occupe sur les chantiers où il travaille. C’est donc à la construction d’un plancher qu’il était affairé, le 25 mars dernier, lorsque des membres de l’inspection du travail sont arrivés sur le site du village olympique, à Saint-Denis, pour un contrôle.

En temps normal, Moussa aurait quitté les lieux au plus vite. Mais pas ce jour-là. « Je suis allé voir la personne de l’inspection et je lui ai dit que j’étais …..

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Bénévolat ou travail dissimulé ?

En règle générale, les « volontaires » ne se mobilisent pas pour des événements à but lucratif.

Or, Il y a bel et bien des intérêts économiques aux Jeux Olympiques et leurs promoteurs ne le cachent pas. Combien de fois on a entendu : « Les JO sont une grande opportunité économique pour la France » ? Prenons un exemple de la sécurité : Selon la liste des lots de « PRESTATIONS DE SERVICES DE SÉCURITÉ PRIVÉE« , le contrat pour la gestion des accès piétons à un site olympique monte à 3 230 000 €. Cette liste des lots contient 152 lots comme ça pour deux semaines. Il est clair que les JO sont une grande opportunité économique pour l’industrie de la sécurité privée en France.

Sans oublier que les JO donnent une juteuse opportunité à certains – prestataires de surveillance, grande marque de soda, entreprises du BTP, agences publicitaires. Le Comité international olympique lui-même gagne des milliards d’euros avec les droits de diffusion audiovisuelle. Dans ce cas, comment peut-on justifier la mobilisation des 30 000 – 40 000 des jeunes « volontaires » dans le département le plus pauvre en France hexagonale ?

D’ailleurs, la gestion des dizaines des milliers de « volontaires » est une opération très compliquée pour les organisateurs. Pour les JO de Tokyo, il y a eu d’énormes gaspillages alimentaires pour nourrir les « volontaires », à cause des complexités logistiques. Si le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Tokyo avait choisi de payer des salariés et de fournir des tickets restaurant, il aurait pu éviter un tel gaspillage.
Il n’est pas anodin non plus que ce soit à des personnes éloignées de l’emploi (des jeunes, des étudiant.es, des personnes en mission locale) souvent dans une précarité financière importante à qui on demande de travailler gratuitement, sans cotiser et sans être protégé par le droit du travail. Déjà mal payés dans des missions intérimaire ou dans des contrats précaires, on leur propose de ne plus être payés du tout…

Nous, le collectif Saccage 2024, proposons que le département Seine-Saint-Denis embauche et forme les 30 000 – 40 000 jeunes, pour un événement clairement à but lucratif en réalité.
Nous invitons toutes les personnes révoltées par ce sujet, et par les autres incohérences et saccages que les Jeux Olympiques vont provoquer à nous rejoindre.

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Travail & bénévolat

Cette question de l’emploi est extrêmement importante pour l’avenir des habitants du territoire. Les porteurs de projets JOP Paris 2024 nous font miroiter un héritage positif en la matière, mais cet espoir est saccagé par la nature et la qualité des emplois proposés.

Dans les documents de l’enquête publique pour le seul Village Olympique, des retombées économiques sont attendues : 247.000 emplois sont estimés dans les secteurs du bâtiment et de la construction, de l’animation avec l’organisation des évènements et la partie accueil et tourisme.

Une cartographie des emplois proposés pour la phase jeux ne porte plus que sur le BTP, la sécurité et la restauration. Dès à présent une véritable volonté politique de valorisation des emplois en Seine-Saint-Denis doit être mise en place, la cartographie doit être complète et s’inscrire dans l’après jeux.
Elle doit également prendre en compte des métiers sur l’environnement, l’écologie, le site se prêtant à ces métiers-là. Compte tenu des enjeux des JOP Paris 2024 la phase chantiers devrait être exemplaire en matière de respect des conditions de travail et d’application du droit.
Rappelons que le territoire de Plaine Commune, malgré les promesses de création d’emplois à l’arrivée du Stade de France, a encore le plus fort taux de chômage du département. 50.000 repas servis dans le restaurant du Village sont prévus.

Paris 2024 annonce qu’il veillera à limiter le gaspillage alimentaire et à valoriser les bios déchets en compostage ou en méthanisation. Pour ce faire le projet de la ferme urbaine ne doit pas être abandonné.
Elle doit être réalisée le plus tôt possible car elle répond à la demande en circuit court pour alimenter les repas des entreprises des chantiers, pendant les JOP et en phase définitive. Cela implique également d’avoir une vision plus large au niveau de l’autonomie alimentaire de l’Ile de France et de développer un partenariat pour la formation d’agriculteurs urbains, des métiers de la restauration, avec les fermes urbaines, les AMAP, des porteurs de projets tels que le Triangle de Gonesse avec son projet CARMA.
Et pourtant c’est Carrefour qui est partenaire prémium.

On peut aussi déplorer la mobilisation de 45.000 bénévoles, qui seront indispensable a la tenue de l’événement, et pourtant non-rémunéré. Puisque les Jeux Olympiques brasse des millions, il n’est pas normale que des bénévoles soient mobilisé. Il faudrait former et proposer des contrats stable et des salaires a tous les bénévoles.

À la date de la réunion publique du 9 décembre 2020 les chiffres parlent d’eux mêmes : 212 entreprises, dont 160 TPE-PME et 14 du secteur de l’ESS, 56.160 heures sur un objectif de 1,1 million d’heures sont réalisées, 63 bénéficiaires pour 89 contrats signés. Les CDI représentent 3%, le travail temporaire 45%.

La courbe des emplois mobilisés sur le temps du projet est révélatrice d’emplois peu qualifiés, les emplois commerciaux et administratifs ainsi que l’encadrement et les études étant les moins bien lotis.
Aucun emploi relatif à l’écologie n’y figure. C’est pourtant sur les champs de l’écologie, de l’environnement, de l’économie circulaire, de la gestion et du recyclage des déchets, et de bien d’autres nouveaux secteurs d’activités, que des créations d’emplois pourraient être possibles pour les habitantes et habitants du territoire.

L’ignorance des compétences locales et du potentiel que représentent les enjeux écologiques pour la création de nouveaux emplois laisse présager un saccage social.    

 

Pour plus d’infos:
Voir nos articles sur ce sujet.

 

Piquet de Gréve devant le chantier de la Piscine Olympique !

Aujourd’hui c’est gréve !
Pour la hausse des salaires, mais aussi pour de meilleure conditions de travail.
Ce matin nous avons une fois de plus été à la rencontre des ouvriers de la Piscine d’Entrainement Olympique sur les Jardin ouvriers d’Aubervilliers.
Nous avons appelés à faire grève, et a boire un petit café ensemble !

Comme d’habitude l’accueil est très chaleureux, personne n’aime détruire des jardins, mais tous nous l’on dit: il faut bien manger.

Alors:
Tous et toutes en grève pour exiger de meilleure salaire, de meilleure conditions de travail et contre les travaux destructeurs ! Nous ne voulons plus être obligé de faire des choses qui nous dégoutent, qui nous mettent en danger pour manger !