Un squat occupé depuis trois ans, qui abrite plus de 400 exilés
En tout, entre 400 et 500 personnes, issues principalement des communautés tchadiennes et soudanaises, habitaient les lieux. Une vie en communauté pour des femmes, des hommes et des enfants, qui pour la plupart étaient passés par la rue avant de trouver refuge dans cet immense bloc de béton échoué sur les quais de l’Île-Saint-Denis.
Après avoir épuisé tous les recours juridiques, les habitants étaient expulsables depuis plusieurs mois. « Le bâtiment occupé a fait objet d’une décision rendue par le tribunal de Saint-Ouen en octobre 2020, ordonnant l’expulsion des occupants, mais leur accordant un délai de douze mois de grâce avant que celle-ci ne puisse intervenir », explique Maître Bonaglia, avocat en charge de défendre les habitants. Depuis, les occupants sont dans l’expectative. La société propriétaire des murs ne semblant pas pressée de récupérer les lieux, l’opération d’évacuation était en suspens.
Une expulsion pour laisser place au village olympique
Mais depuis le mois de mars et la fin de la trêve hivernale, l’expulsion paraît imminente. La préfecture de région semble vouloir accélérer les choses. Et pour cause, le squat est situé à quelques pas de la ZAC de l’écoquartier fluvial de L’Île-Saint-Denis. Un quartier qui servira de village olympique pour une partie des athlètes qui participeront aux JOP 2024. La préfecture de Seine-Saint-Denis indique que ……