Nous appelons toutes les personnes et collectifs en colère contre ces saccages à s’organiser pour défendre nos territoires, à se fédérer et à user de la stratégie qu’elle souhaite pour résister.
Nous y étions : le 6 février 2021, devant l’Hôtel de Ville de Paris et malgré la pluie battante, plusieurs centaines de personnes se sont réunies dans le froid à notre invitation, devant les bureaux de la maire de Paris qui est l’une des figures politiques des Jeux Olympiques de 2024.
Ce rassemblement, c’était notre appel. Un appel à résister aux saccages qu’imposent un grand événement comme les JO 2024, événement apparemment heureux et convivial mais qui dans les faits, est surtout synonyme de gros profits et de transformations urbaines ravageuses. Des voix se sont faites entendre pour la première fois au cœur de Paris, car nous savons qu’il est important de nommer les lieux de pouvoirs et les têtes pensantes de ces projets. La mairie de Paris en est l’un de ces lieux symboliques et il y en a d’autres.
On sait bien que l’urbanisme est un casse-tête d’acteurs, qui décident à distance du « futur » d’espaces qu’ils ne connaissent ni n’habitent pas. On sait bien que les calendriers et les processus politiques sont la plupart du temps opaques, et rendent la mobilisation très difficile et donnent le sentiment d’avoir toujours un temps de retard (parfois des années). On sait bien qu’il manque, pour l’instant, d’un mouvement de masse pour se défendre face à cela. C’est justement dans cet esprit que nous avons rédigé cet appel à se réemparer des questions qui concernent nos espaces de vie, à ne pas laisser faire les projets dictés par en haut et qui nous méprisent.
–Extraits –
« Ces JO2024 ne sont que la pédale d’accélérateur qui manquait pour imposer les projets du Grand Paris. Nous sommes dépossédé-es des moyens de décider collectivement de ce qui nous entoure, pendant que les bénéficiaires de la spéculation immobilière frémissent d’impatience, avec le soutien et l’encadrement de l’état. »
« Dans la catastrophe écologique et sociale que nous vivons, décider de poursuivre ces projets gigantesques et inutiles est criminel »
« Face a ces saccages économiques, écologiques, sociaux, démocratiques, nous continuerons de résister : contre chaque litre de béton coulé, chaque mensonge de la Solideo, chaque parcelle d’espace publique privatisée, chaque personne expulsée, chaque intrusion sécuritaire dans nos lieux de vie.
Nous appelons toutes les personnes et collectifs en colère contre ces saccages à s’organiser pour défendre nos territoires, à se fédérer et à user de la stratégie qu’elle souhaite pour résister.
Nous appelons toutes les personnes et collectifs qui y aspirent à nous aider à imaginer et créer des évènements sportifs festifs et à taille humaine, réellement écologiques et populaires. »
–Le texte complet-