Au sujet du harcèlement que subie Imane Khelif

Ce 1er août 2024, quelques jours après le début des Jeux Olympiques, la boxeuse algérienne Imane Khelif concourt et remporte le combat contre son adversaire italienne. Rien d’étrange jusqu’à là dans une compétition sportive. Seulement, le physique de l’athlète va être pointé du doigt et scruté sur les réseaux sociaux. Elle ne paraît pas assez féminine et est rapidement accusée d’être une femme trans (ou un homme comme aiment le dire les transphobes). Ce n’est pas le cas, Imane Khelif est une femme cis genre hyperandrogine.

Des personnalités déjà connues pour leurs prises de position transphobes et réactionnaires comme l’autrice JK Rowling et la cheffe du gouvernement d’extrême droite italien Giorgia Melonie participe elles aussi à ce harcèlement médiatique. Ces internautes justifient régulièrement leurs remarques en expliquant que c’est pour « protéger les femmes » qu’iels font ça. Ne nous trompons pas, ces gens-là détestent les femmes.

Comme dans les précédentes éditions des Jeux Olympiques et Paralympiques, et les précédentes compétitions sportives à forte audience, le monde entier se permet d’exprimer son avis sur le physique des athlètes, les voulant hyper féminines et correspondant le plus possible aux normes de beauté occidentales. Et quand elles ne correspondent pas à ces normes elles sont scrutées et jugées comme si elles n’étaient que des corps destinés à plaire aux spectateur.ices et à rendre bien à l’écran. Cet effet est d’autant plus présent quand les femmes en question ne sont pas blanches, ce qui est renforcé par un racisme décomplexé. En mettant en danger la carrière et surtout la vie de la boxeuse algérienne et musulmane, ce harcèlement montre (encore une fois) que les vies des personnes racisées sont moins importantes que celles des personnes blanches.

La situation des personnes intersexes, des personnes trans et des femmes hyperandrogines prouvent encore une fois que les catégories « homme » et « femme » utilisées par les organisateurs de compétitions sont dépassées et vouées à disparaître car correspondant davantage à leurs fantasmes et aux préjugés qu’à une réalité bien plus fluide.

 

 

 

 

Conférence Gesticulée : Le Sport N’Est Pas Un Jeu D’Enfant

« A travers mon parcours de jeune sportif judoka puis d’entraîneur/éducateur, je vous propose une immersion incarnée dans les coulisses de la fabrique à champion.ne.s. Nous slalomerons entre les expériences, sauterons par-dessus les idées reçues, balayerons devant les portes des institutions pour combattre et défendre une autre vision de la société. »
Franck Courtois.

Retrouvez la présentation complète de la conférence gesticulée sur : conferences-gesticulees.net

 

https://www.youtube.com/watch?v=dCZTf53Avvw

« Le sport n’est pas ce que je croyais »

Valentin Sansonetti a dédié une partie de sa jeunesse au tennis de haut niveau. Puis, il en a entrepris la critique méthodique, en proposant un autre horizon, non-capitaliste, au sport. Il le raconte dans une conférence gesticulée passionnante et, pour Frustration, relate son expérience et ses constats :

Je suis un ancien sportif, âgé de 26 ans. Que les choses soient claires, je n’ai jamais été professionnel, et je n’ai jamais connu les structures les plus élitistes du tennis : le Pôle France de Poitiers ou l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance) par exemple. Mais, j’ai été « repéré » à l’âge de sept ans et j’ai intégré la ligue de tennis de Seine-et-Marne. Le rôle des ligues est simple : détection précoce et entraînement intensif des enfants en vue de les amener au haut niveau. À cet âge, je faisais environ dix heures de tennis et d’entraînement physique par semaine. Je n’ai pas tenu longtemps. Le corps est mis à rude épreuve et les risques de blessure sont donc omniprésents. Pour ma part, j’ai eu la maladie de Sever (qui se caractérise par des douleurs aigues au niveau des talons liées à la croissance et à des chocs intenses et répétés) dès huit ans.

Mais le corps n’est pas le seul à souffrir. La pression de l’institution envers les joueurs·joueuses et les familles est particulièrement destructrice. Il s’agit de faire beaucoup de …

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Les dangereuses valeurs olympiques

« Ils vantent un sport individualiste et concurrentiel
Le sport prôné par les jeux Olympiques n’est pas celui que nous voulons. Nous défendons une activité physique qui apprend l’amitié, la coopération, le respect des corps qui ne rentrent pas dans les moules qu’on Ieur impose, le soin de soi, des autres, et de l’environnement. Le sport qu’ils prônent est celui de la compétition, du nationalisme, et la plupart des disciplines sont individuelles et non collectives. Il pousse au progrès infini des records des athlètes, ce qui les oblige au dopage et ä subir une pression insupportable, voire des violences. Le tout organisé par des clubs et des fédérations sportives qui visent d’abord le profit. » Extrait du 4 pages

Extrait du 12 pages

 

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