« C’est un saccage » : à Aubervilliers, le baroud d’honneur des jardins ouvriers

Via Reporterre (parceque on a pas le temps de faire mieux et parceque Reporterre c’est super)

Des activistes ont bloqué le chantier de la piscine olympique d’Aubervilliers, prévue pour les JO de 2024. Ils dénonçaient l’artificialisation de jardins ouvriers. Fortement réprimés, huit militants ont été placés en garde à vue.

Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), reportage

Ils avaient prévenu qu’ils reviendraient. Cette fois-ci, pas de barricade ni de vêtements noirs, mais des câbles en acier et des cadenas de vélos. Mercredi 2 février, vers 6 heures du matin, une vingtaine d’activistes se sont faufilés entre les machines à l’arrêt du chantier de la piscine olympique d’Aubervilliers, prévue pour les Jeux de Paris 2024. Dans la nuit noire et silencieuse, sept d’entre eux se sont enchaînés à la centrale à béton installée quelques jours plus tôt au milieu des ruines des jardins ouvriers des Vertus. Une ultime tentative pour empêcher l’artificialisation d’un des derniers carrés de terre agricole d’Île-de-France. « Une fois que le béton coule, ce n’est plus possible de récupérer la terre », explique Aimée [*], l’une des militantes.

Installation des banderoles, plusieurs activistes s’attachent avec des antivols. La police se met en place, à l’autre bout du chantier. © NnoMan Cadoret/Reporterre

 

Difficile d’imaginer que des plants de salades et de tomates s’épanouissaient il y a encore quelques mois sur cette étendue boueuse entourée de palissades métalliques. Un cratère béant troue le paysage. Deux foreuses géantes s’y dressent, faisant presque passer les

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Piquet de Gréve devant le chantier de la Piscine Olympique !

Aujourd’hui c’est gréve !
Pour la hausse des salaires, mais aussi pour de meilleure conditions de travail.
Ce matin nous avons une fois de plus été à la rencontre des ouvriers de la Piscine d’Entrainement Olympique sur les Jardin ouvriers d’Aubervilliers.
Nous avons appelés à faire grève, et a boire un petit café ensemble !

Comme d’habitude l’accueil est très chaleureux, personne n’aime détruire des jardins, mais tous nous l’on dit: il faut bien manger.

Alors:
Tous et toutes en grève pour exiger de meilleure salaire, de meilleure conditions de travail et contre les travaux destructeurs ! Nous ne voulons plus être obligé de faire des choses qui nous dégoutent, qui nous mettent en danger pour manger !

LA JUSTICE AUTORISE LA DESTRUCTION D’UNE PARTIE DES JARDINS OUVRIERS DES VERTUS D’AUBERVILLIERS

Les membres du Collectif de défense des jardins se sentent tristes et en colère, mais ne vont pas s’arrêter là. Le juge de la cour administrative d’appel de Paris a statué mardi 23 novembre en autorisant la reprise des travaux du centre aquatique d’Aubervilliers. Pour rappel, le collectif de défense des Jardins ouvriers d’Aubervilliers l’avait saisi au moyen d’une procédure d’urgence afin de pointer des irrégularités du permis de construire. Ce sont ces irrégularités, à caractère formel, qui ont pu précédemment interrompre les travaux. La Mairie devait dès lors régulariser ces points pour avoir l’autorisation de reprendre les travaux.

Elle l’a fait avec un permis de construire modificatif délivré très rapidement au regard des procédures habituelles : le béton n’attend pas, mais l’écologie et les générations futures, oui. Au regard du droit, les modifications apportées ont été jugées suffisantes : terre végétalisée sur le toit, arbres sur le solarium… Pour les aménageurs, il vaut toujours mieux verdir, même avec une facture qui va beaucoup s’alourdir, plutôt que de préserver un écosystème vivant, riche et mature.

Notre avocat avait pointé une faiblesse du nouveau projet, le fait qu’une salle de musculation vienne remplacer un espace de restauration à un endroit où le plan local d’urbanisme impose des équipements ayant un caractère de service public. Se muscler est donc ce qu’offre l’Etat à ses citoyen.ne.s… Cela vaut évidemment mieux que des espaces naturels et de culture vivrière, que des services de soin ou des postes d’enseignant.e.s.

Aujourd’hui à Aubervilliers se rejoue donc ce qui s’est déjà joué à Gonesse, à l’Aire des Vents et dans tant d’autres endroits encore. Alors qu’une mobilisation massive a montré que les citoyennes et citoyens habitantes et habitants

  • ont pris acte de l’impasse du système productiviste et capitaliste
  • souhaitent ardemment préserver le patrimoine naturel- ont conscience des enjeux de résilience alimentaire
  • dénoncent les injustices environnementales imposées aux plus modestes

Les institutions, à travers le droit, montrent leur refus d’effectuer un changement de cap radical pour garantir la justice sociale et environnementale. Les institutions révèlent qu’elles sont esclaves de schémas de pensée d’un autre temps et des intérêts financiers de quelques un.e.s. Aujourd’hui nous savons que le désastre a déjà commencé et que les échecs réitérés des COP n’en sont que l’illustration la plus cuisante. Aujourd’hui nous savons aussi que des solutions existent , expérimentées partout dans le monde par des femmes et des hommes engagé.e.s.

Ce projet de piscine d’entraînement olympique s’inscrit dans un contexte d’urbanisme violent pour les habitant.e.s du quartier:

  • vente à des promoteurs privés de dizaines d’hectares publiques au sein même du fort d’Aubervilliers, qui aurait pourtant pu accueillir la piscine,
  • vente a la découpe de logements sociaux au sein de la cité de la Maladrerie, patrimoine architectural remarquable pensé pour les foyers à bas revenus
  • projets de destruction de logements sociaux de la cité Émile Dubois, et rénovation réduite a la portion congrue dans le cadre de l’ANRU.

On détruit les jardins d un côté, on construit une piscine pharaonique et ruineuse de l’autre, et on chasse progressivement les classes populaires de leur logements. Tout ça dans une opacité complète, au nom des jeux olympiques et de la rénovation urbaine.

Le Collectif de défense des jardins ouvriers reste mobilisé et entend continuer la lutte. Il invite toute personne désireuse de le soutenir à le contacter par le biais de nos canaux de diffusion.

UN DERNIER ESPOIR D’ACTION JURIDIQUE : L’ATTAQUE DU PLAN LOCAL D’URBANISME DONT LE PROCÈS AURA LIEU CE LUNDI 6 DÉCEMBRE

En parallèle de l’attaque du permis de construire, le collectif de défense des jardins a attaqué en début d’année 2021 la modification récente du PLUi, qui avait permis de rendre les jardins constructibles. Le procès aura lieu le lundi 6 décembre.

Nous appelons un à grand rassemblement devant la Cour administrative de Paris (68 rue François Michon à Paris 4e) ce lundi 6 décembre 2021 à 9h30 !

Ensemble, changeons les lignes pour que la nature soit reconnue comme notre bien commun et inaliénable, ne laissons pas les autres écrire l’avenir pour nous !

JO 2024 : la frénésie sécuritaire

En 2024, Paris organisera les Jeux Olympiques d’été, l’occasion pour le gouvernement français et les industriels de s’allier pour tester, déployer et normaliser leur arsenal de nouveaux dispositifs de surveillance : drones, reconnaissance faciale, analyses de comportements… On revient ici sur ce que l’on sait aujourd’hui de ce projet dystopique, sur ce qui a déjà été testé et sur la résistance qui s’organise.

Les Jeux Olympiques, accélérateurs de surveillance

Les Jeux Olympiques sont depuis longtemps l’occasion d’une intensification des outils de surveillance de la population. Cela avait été le cas pour Pékin en 2008, avec un déploiement massif de caméras dans les rues et dans les transports en commun. Mais aussi à Rio de Janeiro où dès 2010, en préparation des JO de 2016, l’entreprise IBM profitait de cette occasion pour développer son Integrated Operation Centre, « Centre de commande et de coordination ». Ce centre de commande visait à agglomérer les données de la municipalité, des collectivités, des transports publics, de la météo, etc., dans le but d’obtenir de l’information en temps réel et de construire des modèles prédictifs de gestion de la ville. C’est le début du fantasme du pilotage à distance de la ville.

Enfin, les JO de Tokyo 2020 —qui ont finalement eu lieu à l’été 2021 — se positionnent comme les Jeux Olympiques ayant employé le plus de gadgets technologiques (voitures autonomes, robots, etc.) et les premières utilisations de la reconnaissance faciale. Cette dernière était prévue pour filtrer l’accès à certains lieux (en scannant les visages des athlètes, des journalistes, etc.) à l’aide d’un système fourni par l’entreprise japonaise NEC et la française Atos (également présente aux JO 2024). Plusieurs associations avaient ainsi dénoncé, en juillet 2021, le danger de la surveillance biométrique déployée à Tokyo. Si à Tokyo la reconnaissance faciale a été mise en place sur un public fortement limité par la crise sanitaire, les JO de Paris 2024 seraient le premier grand événement à déployer ce type de dispositif sur des millions de visiteurs et visiteuses.

Voici que les grands évènements deviennent des …

Article a retrouver en entier sur technopolice.fr

Merci pour leur travail

Jardins d’Aubervilliers : le chantier de la piscine suspendu, les pelleteuses creusent toujours

via Reporterre le 20 septembre 2021 à 17h56

La justice a suspendu lundi 20 septembre le permis de construire prévoyant une piscine pour les Jeux olympiques de 2024 sur les jardins ouvriers d’Aubervilliers, près de Paris. Une première victoire pour les opposants, qui demandent l’arrêt immédiat du chantier.

C’est une victoire arrachée par les défenseurs des jardins ouvriers d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Lundi 20 septembre, la cour administrative d’appel de Paris a suspendu le permis de construire du projet de piscine olympique sur ces espaces naturels. « L’exécution de la présente ordonnance, qui suspend le permis de construire litigieux, implique nécessairement, comme le soutiennent à bon droit les requérants, qu’il soit immédiatement mis fin aux travaux déjà entrepris », détaille l’arrêt de la cour, consulté par l’AFP. Il pointe plusieurs vices de légalité, notamment envers le Code de l’urbanisme.

« Nous sommes très heureux. C’est une première, mais une bonne victoire », s’est réjoui Ivan Fouquet, architecte très impliqué dans la lutte, joint au téléphone par Reporterre. Les opposants avaient déposé la requête en référé le 30 août dernier, pour demander la suspension du permis de construire délivré le 21 juillet. Ils considéraient la procédure de délivrance du permis de construire illégale et l’impact du projet sur « la biodiversité » ou « les ressources naturelles du sol » sous-estimé. 

Pour les opposants, le problème n’est pas tant la piscine : la ville d’Aubervilliers n’en compte qu’une pour près de 90 000 habitants et celle-ci doit être bâtie sur un parking attenant aux jardins. C’est le solarium, dont la construction amputera les jardins de 4 000 m² — soit dix-neuf parcelles de jardins et potagers — qui cristallise les débats. Le montant du projet porté par Grand Paris Aménagement, 33 millions d’euros dont un tiers financé par la société chargée de livrer les ouvrages pour les Jeux olympiques (JO) de 2024, la Solideo, a également fait tiquer le juge lors de l’audience du 15 septembre.

Ce matin la Cour d Appel de Paris doit rendre son jugement sur le référé en suspension…
Sans attendre, @gpamenagement commence l’ excavation de la #JAD !
La politique du fait accompli en marche… #honte aux bétonneurs !#Aubervilliers#jadvivra @lessoulevements@2024Saccage pic.twitter.com/qBnxLX48bX

— JAD – Jardins a défendre d’Aubervilliers (@JardinsAuber) September 20, 2021

« Réclamer la remise à plat du projet »

Reste à savoir si cette décision pourra sauver ce qui peut encore l’être. Le 2 septembre, les pelleteuses étaient déjà entrées en action après l’expulsion des opposants. Lundi 20 septembre, c’était une tractopelle qui avait entrepris de creuser un énorme trou, raconte à Reporterre Dolorès Mijatovic, membre du collectif de défense des jardins. L’opposante, qui dormait sur place dans un campement, a été réveillée par le bruit des machines et l’arrivée d’une « énorme canalisation rouge ». Elle est bien allée voir l’ouvrier pour lui signaler que le chantier était suspendu et le vigile à l’entrée du chantier pour demander à rencontrer le maître d’ouvrage, rien n’y a fait.

« Nous avons été violemment repoussés par le vigile qui a appelé la police. Sept policiers sont arrivés avec une gazeuse aux alentours de midi, raconte-t-elle. Ils ont contrôlé nos identités, nous leur avons montré la décision du juge, ils se sont contentés de nous dire que nous ne nous adressions pas aux bonnes personnes et sont repartis.»

Démolition par une pelleteuse des jardins à défendre d’Aubervilliers, le 2 septembre 2021. © NnoMan Cadoret/Reporterre

De son côté, le député de Seine-Saint-Denis Bastien Lachaud (La France insoumise, LFI), a appelé la sous-préfète pour demander à son tour l’arrêt des travaux. « Mais à 15 h 30, les ouvriers continuaient à creuser et à remplacer la couche humifère par du sable, se désole Mme Mijatovic. De ce que nous avons compris, seul Grand Paris Aménagement peut leur donner l’ordre d’arrêter. » Plusieurs opposants avaient prévu de se rendre à la mairie d’Aubervilliers lundi en fin d’après-midi pour réclamer l’arrêt du chantier.

Un rassemblement est en outre prévu ce lundi à 19 heures devant l’Hôtel de Ville de Paris — Anne Hidalgo étant la présidente de la Solidéo, qui finance en partie la piscine — « pour saluer cette première victoire et maintenir la pression », indique Ivan Fouquet. « Il va probablement y avoir une décision sur le fond dans le mois à venir et nous ne savons pas encore s’il va y avoir un appel », précise-t-il.

Mais l’opposant reste optimiste : « Cette décision risque de repousser un peu plus le début des travaux. Le chantier a déjà neuf mois de retard, ce qui est pénalisant puisque la piscine est censée être livrée à temps pour les JO 2024. Pour nous, c’est l’occasion de réclamer la remise à plat du projet : tant pis s’il n’est pas fini pour les Jeux, tant que les habitants d’Aubervilliers ont leur piscine et que les jardins sont préservés. » En tout cas, la mobilisation n’est pas près de s’éteindre. Samedi 18 septembre, 500 personnes ont manifesté à Aubervilliers pour défendre les jardins.

Article publié sur Reporterre

Destruction des Jardins – Appel a manifestions le 18/09

Le jeudi 02 septembre a 7h30 les Jardins Ouvriers d’Aubervilliers, vieux de 100ans sont envahi par la police puis par les tractopelles.
Ces jardins de plus de 6hectare sont menacé dans leur intégralité.
La première menace c’est la construction d’un solarium sur 4.000m2 de jardins.
La potentiel emprise du solarium était devenu une JAD (Jardin a Defendre) occupé jour et nuit par des jardiniers, jardinières et leur soutient.

Pour retrouver le recit de l’expulsion : « [JAD à Aubervilliers] Récit d’une semaine de destruction » sur Paris Lutte Infos

Face a cette expulsions et pour se faire entendre les jardiniers, jardinières et soutient appel a une grande manifestation a Aubervilliers le 18 septembre.
Pour plus d’infos : « Non au projet de gentrification du fort d’Aubervilliers! Colère et rage face aux jardins détruits! » sur Paris Lutte Infos

JO 2024 : après le rejet des recours, les travaux du village des médias ont repris à Dugny

Article publié sur « Le Parisien.fr »

Alors que la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) prendra acte ce mardi de la décision de la cour administrative d’appel de Paris rejetant les recours des associations écologistes, les travaux ont déjà repris sur le site du futur village des médias.

Par Sandrine Lefèvre Le 13 juillet 2021 à 07h00

Bien que, ce lundi, les travaux aient repris, le village des médias sera sans doute, jusqu’au bout, un caillou dans la chaussure de Jeux olympiques de 2024. S’il n’était pas obligatoire, les organisateurs des Jeux à Paris avaient souhaité – à l’instar des JO de Rio en 2016 – proposer un village destiné aux journalistes durant les compétitions, offrant l’opportunité d’un nouveau quartier à Dugny, en Seine-Saint-Denis.

« Ce village n’est pas une lubie, insiste Stéphane Troussel, le président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, qui ne cesse de batailler dans ce dossier. C’était une proposition du comité d’organisation (Cojo) afin d’avoir une offre de logements proche du centre de presse (NDLR : situé au Parc des expositions de Paris-Le Bourget), c’est aussi le point central de l’héritage dans notre département, la preuve que les Jeux peuvent améliorer le cadre de vie. »

Remis en cause dès 2018 dans un premier rapport de l’inspection générale qui alertait sur de possibles dérapages budgétaires, à nouveau menacé avec la crise sanitaire et finalement scindé en deux phases (700 des 1300 logements prévus seront livrés en 2024 dans le cadre des JO, le reste est prévu en 2025 avec le plan de relance), le village des médias était entre parenthèses depuis avril et les recours de différentes associations écologistes.

«Un nouveau quartier utile pour les JO»

Jeudi, la cour administrative d’appel de Paris a mis fin au bras de fer en rejetant les différents recours. Ce mardi, la société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) va prendre acte de la décision de justice, alors que dès ce lundi, les travaux de sondage du sol ont repris sur le site. « La Cour reconnaît que ce nouveau quartier est utile pour les JO et pour les habitants et que les exigences écologiques ont bien été au cœur de notre réflexion », pointe Stéphane Troussel.

Selon le Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE) et le Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), auteurs du recours, le projet de village sur l’Aire des vents portait « atteinte à des espèces protégées et à leur habitat ». « Un débat s’installe actuellement en Île-de-France mais il est bel est bien possible de répondre à un besoin d’équipements tout en préservant l’environnement », insiste l’élu qui rappelle que Dugny attend son quartier « depuis des années. »

A priori, bien que les travaux sur une partie du site aient été à l’arrêt pendant deux mois, le calendrier devrait être tenu. Contrairement à celui du Grand Paris Express. La Société du Grand Paris devrait confirmer que la future ligne 16, qui desservira les sites du Bourget et de La Courneuve, ne sera pas prête pour 2024. « Une nouvelle regrettable », estime Stéphane Troussel qui demande à ce que « des alternatives soient rapidement proposées afin d’acheminer les spectateurs ».

En plus du village et du centre des médias, les épreuves de tir et d’escalade sont prévues au cluster de Dugny-La Courneuve-Le Bourget. La non-livraison prévisible de la ligne 16 avait déjà fait reculer Paris 2024 qui avait devancé l’annonce en déplaçant le water-polo (de Marville à Saint-Denis) et le volley (du Bourget à la Porte de Versailles, à Paris).

Communiqué – Les travaux commence a coté des Jardins

Jeudi 10 juin la société Eurovia, filiale du groupe Vinci, a commencé en toute illégalité, les premiers travaux d’aménagement en vue de la construction de la piscine d’entraînement olympique du fort d’Aubervilliers. Dès le premier jours, sans aucune autorisation, Eurovia a défriché les bordures des douves, abattu des arbres et tué des hérissons (espèce protégée).

En effet, le permis de construire de la piscine n’est pas encore accordé. L’arrêté préfectoral autorisant la réalisation par Grand Paris Aménagement de la ZAC du Fort d’Aubervilliers interdit toute intervention sur une zone de 16ha dont les jardins, les douves et les parties boisées du Fort. Aucune autorisation de défrichement, ni de destruction d’habitats d’espèces protégées n’a été affichée à l’entrée du chantier.

Interrogé, vendredi 11 par Mediapart, sur l’absence de cadre légal de ces travaux, Grand Paris Aménagement a indiqué qu’il ne répondrait pas aux questions de la journaliste.

Ce ne serait pas la première fois que l’Etat, via l’établissement public Grand Paris Aménagement, réalise des travaux sans cadre légal. En avril 2021, les services de l’inspection du travail avaient arrêté sur ce même site l’entreprise démolissant des cabanes des jardiniers et retirant l’amiante sans aucune autorisation, ni agrément.

Plus de 10 000m² de jardins ouvriers sont menacés au Fort d’Aubervilliers pour la réalisation d’un projet d’aménagement comprenant un solarium attenant à une piscine d’entraînement des JO de Paris 2024, une gare du Grand Paris Express et la construction de tours de bureaux et d’hôtels.
Les jardins sont un refuge pour plusieurs dizaines d’espèces protégées (insectes pollinisateurs, hérissons, oiseaux…). Le Collectif lutte depuis un an pour la sauvegarde de ces jardins.

Collectif de défense des Jardins Ouvriers d’Aubervilliers