Travail & bénévolat

Cette question de l’emploi est extrêmement importante pour l’avenir des habitants du territoire. Les porteurs de projets JOP Paris 2024 nous font miroiter un héritage positif en la matière, mais cet espoir est saccagé par la nature et la qualité des emplois proposés.

Dans les documents de l’enquête publique pour le seul Village Olympique, des retombées économiques sont attendues : 247.000 emplois sont estimés dans les secteurs du bâtiment et de la construction, de l’animation avec l’organisation des évènements et la partie accueil et tourisme.

Une cartographie des emplois proposés pour la phase jeux ne porte plus que sur le BTP, la sécurité et la restauration. Dès à présent une véritable volonté politique de valorisation des emplois en Seine-Saint-Denis doit être mise en place, la cartographie doit être complète et s’inscrire dans l’après jeux.
Elle doit également prendre en compte des métiers sur l’environnement, l’écologie, le site se prêtant à ces métiers-là. Compte tenu des enjeux des JOP Paris 2024 la phase chantiers devrait être exemplaire en matière de respect des conditions de travail et d’application du droit.
Rappelons que le territoire de Plaine Commune, malgré les promesses de création d’emplois à l’arrivée du Stade de France, a encore le plus fort taux de chômage du département. 50.000 repas servis dans le restaurant du Village sont prévus.

Paris 2024 annonce qu’il veillera à limiter le gaspillage alimentaire et à valoriser les bios déchets en compostage ou en méthanisation. Pour ce faire le projet de la ferme urbaine ne doit pas être abandonné.
Elle doit être réalisée le plus tôt possible car elle répond à la demande en circuit court pour alimenter les repas des entreprises des chantiers, pendant les JOP et en phase définitive. Cela implique également d’avoir une vision plus large au niveau de l’autonomie alimentaire de l’Ile de France et de développer un partenariat pour la formation d’agriculteurs urbains, des métiers de la restauration, avec les fermes urbaines, les AMAP, des porteurs de projets tels que le Triangle de Gonesse avec son projet CARMA.
Et pourtant c’est Carrefour qui est partenaire prémium.

On peut aussi déplorer la mobilisation de 45.000 bénévoles, qui seront indispensable a la tenue de l’événement, et pourtant non-rémunéré. Puisque les Jeux Olympiques brasse des millions, il n’est pas normale que des bénévoles soient mobilisé. Il faudrait former et proposer des contrats stable et des salaires a tous les bénévoles.

À la date de la réunion publique du 9 décembre 2020 les chiffres parlent d’eux mêmes : 212 entreprises, dont 160 TPE-PME et 14 du secteur de l’ESS, 56.160 heures sur un objectif de 1,1 million d’heures sont réalisées, 63 bénéficiaires pour 89 contrats signés. Les CDI représentent 3%, le travail temporaire 45%.

La courbe des emplois mobilisés sur le temps du projet est révélatrice d’emplois peu qualifiés, les emplois commerciaux et administratifs ainsi que l’encadrement et les études étant les moins bien lotis.
Aucun emploi relatif à l’écologie n’y figure. C’est pourtant sur les champs de l’écologie, de l’environnement, de l’économie circulaire, de la gestion et du recyclage des déchets, et de bien d’autres nouveaux secteurs d’activités, que des créations d’emplois pourraient être possibles pour les habitantes et habitants du territoire.

L’ignorance des compétences locales et du potentiel que représentent les enjeux écologiques pour la création de nouveaux emplois laisse présager un saccage social.    

 

Pour plus d’infos:
Voir nos articles sur ce sujet.

 

Taverny, un « centre aquatique intercommunal olympique »

À Taverny, il existe déjà deux piscines de proximité, qui datent déjà un peu. Au lieu de les rénover (ce qui coûterait moins de 5 millions d’euros), la mairie prévoit de les raser (laissant place à des opérations immobilières juteuses) , et de construire un immense Centre Nautique entre Taverny et Saint-Leu-la-Forêt (qui coûterait a minima 37,6 M€ HT). L’argument principal est d’accueillir une piscine d’entraînement des JO, les autres arguments étant le besoin de grands bassins pour le club de water-polo de Taverny. La construction du centre nautique détruirait presque 40 000m2 de bois selon le permis de construire, mais en fait il y aura encore bien plus de béton car les habitant-es seront obligé-es d’y aller en voiture : un grand parking (presque aussi grand que le centre) sera construit, et un nouveau rond-point est déjà terminé, ayant détruit au passage 554m2 de bois (3,2 millions € dont 40% d’argent public). Le centre aura deux bassins de 50m, un bassin de 25m, un bassin de plongeon dont le fond peut monter/descendre, et bien-sûr un solarium et tout le reste des espaces « détente ».

Les enjeux sont multiples. En voici quelques-uns :

  • Le bois qui risque de disparaître est aujourd’hui public, il est très passant (piétons, vélos), et laissé plutôt tranquille donc abrite de nombreuses espèces, et sert d’espace de jeux pour les enfants, de balades pour les amoureux-ses, de poumon, et protège une partie de Taverny du bruit de l’autoroute. Quand les arbres auront été coupés, la pollution sonore de l’autoroute A115 va considérablement augmenter pour les habitant-es.
  • En plus, le fait de passer de deux piscines publiques de proximité (en centre ville) à un gros centre nautique loin de la ville oblige les personnes à y aller en voiture (et affréter des bus pour les scolaires alors qu’iels y allaient à pied jusqu’à maintenant).
  • Quel prix d’entrée aura ce centre, qui pourra y accéder ? Pour l’instant, on a très peu d’infos sur les coûts de maintenance et de fonctionnement, or vu la taille des équipements et leur nature, cela risque de coûter très cher. Plus généralement, la stratégie de la ville (et de l’agglo qui s’est droitisée) est de vendre les espaces publics à des promoteurs et d’avoir une population de plus en plus aisée (la proportion d’ouvriers / cadres était de 60% / 40% et elle s’est inversée en quelques années).
  • Le projet n’a jamais été discuté au sein des conseils municipaux de Saint-Leu-la-Forêt ou de Taverny. Ça a été acté par le bureau communautaire, c’est-à-dire le conseil des maires de l’agglomération de Val Parisis. Il n’y a donc eu aucune concertation (ou une seule avec les clubs de sport de la ville), et la seule enquête publique qui a été menée a été mensongère (ne parlait pas du centre nautique). Les habitant-es sont encore à peine au courant. Pour info,c’est Florence Portelli qui est maire de Taverny, numéro 2 de Pécresse, ancienne porte parole de Fillon.
  • Les arguments pour ce centre nautique tournent toujours autour de la compétition.

Même la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale a donné un avis très critique sur le sujet : http://www.mrae.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/200907_mrae_avis_delibere_sur_la_modif2_plu_saint-leu-la-foret_95_2.pdf.

LA SITUATION DES CHANTIERS ET DE LA LUTTE

Du côté des collectifs en lutte (Changeons d’Ère à Taverny, Les Amis des Cèdres de Saint Leu, Val d’Oise Environnement) il y a plusieurs choses menées. D’abord des actions politiques, certain-es se sont fait élire et essaient de faire une opposition plus organisée. Des actions juridiques également, un recours a déjà été lancé sur le PLU, ainsi qu’un recours sur le permis. Le 27 février 2021, quand les travaux du rond point ont commencé, les collectifs ont appelé à une manifestation qui a rassemblé en deux jours d’organisation plus de 150 personnes.

CE N’EST PAS TOUT…

Comme pour d’autres projets des JO, il s’agit d’un cheval de Troie qui accompagne et facilite d’autres projets de bétonisation et de gentrification. À Taverny, 16 hectares de terres agricoles très fertiles, les Écouardes, risquent d’être vendues à des promoteurs pour la construction d’un écoquartier de 800 logements. Le centre ville est aussi dans le viseur du projet de ZAC « Quartiers des T » qui concerne également les Écouardes et le quartier Verdun / La Plaine, lieu d’une des piscines de proximité menacées.

Plus d’infos : https://changeonsderetaverny.fr/2022/03/06/trois-grands-projets-damenagement-la-zac-quartiers-des-t-manifestation-le-samedi-19-mars-a-10h30-devant-le-marche-du-centre-ville-de-taverny/

PÉTITION : 600 enfants en danger, stop au nouvel échangeur de Saint-Denis !

Au sud de Saint-Denis, près du Stade de France, plus de 600 enfants âgés de 3 à 12 ans toussent. Certains ont du mal à respirer. Les voitures et les camions qui circulent à proximité de leur école les étouffent. Et contre toute logique, la construction de nouvelles routes autour de leur cour de récréation a été autorisée. Il est encore temps de dire stop !

 

Signez la pétition !

 

En effet, un échangeur autoroutier à 5 bretelles est en train de sortir de terre tout autour du centre scolaire. Concrètement, si ce projet voit le jour, entre 10 000 et 20 000 véhicules supplémentaires vont rouler autour de l’école chaque jour. Dans sa configuration prévue, l’échangeur augmentera donc la pollution de l’air, ainsi que la pollution sonore, mettant encore plus en danger la santé :

  • de 600 écoliers de Pleyel

  • des 70 très jeunes enfants, âgés de 3 mois à 3 ans, de la crèche du même quartier

  • des employés de ces établissements

  • de toutes les personnes habitant au cœur du quartier Pleyel, dont un grand logement d’étudiants

 

Demandons à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République Française, et à Madame Barbara Pompili, Ministre de la Transition Écologique et Solidaire, d’appliquer un moratoire sur ces travaux. Cela permettrait de mettre le chantier en pause et, ainsi, de réévaluer l’impact sanitaire qu’aurait cet échangeur sur la population avoisinante tout en étudiant les solutions et alternatives possibles. Les travaux ne doivent pas continuer dans ces conditions !

 

Signez la pétition !

Toxic Tour au Quartier Pleyel (par le Comité de Vigilance J02024)

Ce toxic tour présentera sur place les effets du futur échangeur Pleyel, actuellement en travaux.

Dans le cadre des JO 2024, cet échangeur doit faciliter la liaison entre le village et les différents sites.
Le parcours passera par les lieux particulièrement menacés (crèche, école, résidentes étudiantes).
Il sera l’occasion de présenter les alternatives portées depuis plusieurs années par les collectifs et toujours en partie réalisables.
Rdv samedi 26, 14h place des Pianos à la sortie du métro Carrefour Pleyel

Les Jardins d’Aubervilliers obtiennent l’arrêt des travaux

Via Reporterre (parceque on a pas le temps de faire mieux et parceque Reporterre c’est super)

En février, la justice avait donné raison une première fois aux défenseurs des jardins ouvriers d’Aubervilliers. La mairie avait tout de même fait le choix de poursuivre les travaux. Elle s’est fait rattraper, le 9 mars, par une condamnation.

Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), reportage

«La maire a dit qu’elle ne vous recevrait pas, s’agace un vigile. Elle n’est pas ici de toute façon!» La vingtaine de défenseurs des jardins ouvriers des Vertus tente de pénétrer dans l’enceinte de la mairie d’Aubervilliers, en vain. Deux hommes en tenue sombre bloquent la porte d’entrée, ne laissant qu’un mince filet d’air pour poursuivre les négociations enflammées. «Tant pis! Sûrement s’en veut-elle d’avoir commis une si grosse erreur, s’écrie Viviane, sourire aux lèvres. On fera la photo sans elle!» En rang d’oignons sur le parvis de l’hôtel de ville, les militants immortalisent cette nouvelle victoire juridique contre la bétonisation des jardins, les poings brandis vers le ciel.

La veille, mercredi 9 mars, la cour administrative d’appel de Paris a confirmé l’obligation de la mairie d’Aubervilliers de suspendre immédiatement les travaux de la piscine d’entraînement des Jeux olympiques de Paris 2024. Un mois plus tôt, le 10 février, la même cour avait déjà statué sur l’irrégularité du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de Plaine commune. Les juges exigeaient alors la remise en conformité de ce document de planification de l’urbanisation, qui autorisait à tort l’aménagement de

VOIR LA SUITE SUR LE SITE DE REPORTERRE

Toxic Tour « Les Jeux Olympiques détruisent l’Aire des Vents ! » le 20/02/22

Rendez vous le 20/02 a l’Aire des Vents, une partie du part de la Courneuve qui va être bétonner pour les Jeux Olympiques !
Pour une randonnée, visite et explications.

RDV a 10h / Entrée « Tapis Vert »
Bus 249 arrêt « Centre des Essences »

Organisé par le collectif « Notre Parc n’est Pas a Vendre » et « Saccage 2024 »